La chambre de Logan est meublée dans un style dépouillé, à la manière japonaise : un futon reposant sur deux tatamis à même le sol, un traversin, un oreiller remplis de haricots et une cantine métallique fermée par un cadenas. Il n'y a ni photos, ni décoration d'aucune sorte. Les murs ne sont couverts que des boiseries d'origine du manoir Xavier.
Le mutant n’a de toute manière jamais passée beaucoup de temps dans cette chambre. Son extraordinaire
facteur guérisseur lui permet de ne pas avoir à dormir beaucoup, ce qui lui est d’autant plus appréciable que son sommeil libèrent les sombres souvenirs que ses implants mémoriels et sa mutation font taire durant la journée.
La nuit cède au crépuscule...Logan se réveille brutalement, en sueur. Il n’a dormi qu’une heure. Il porte seulement un pantalon de kimono. Avec agilité, il s'assoit en tailleur. Il passe les mains dans ses cheveux en refermant les yeux pour chasser les cauchemars et mettre pied dans la réalité. Puis il se lève sans avoir à faire appel à ses mains.
Il fait craquer bruyamment toutes ses articulations en finissant par les cervicales.
Puis il s'agenouille, dos à la fenêtre, incline la tête vers le bas et médite silencieusement.
Le soleil se lève...Logan relève la tête et contemple l'aurore à travers la fenêtre.
Il se redresse d'un mouvement rapide. Il fait jouer à nouveau ses muscles saillants, enchaîne lentement des mouvements d'assouplissement avant de se laisser tomber au sol sur les mains pour une demi-heure de pompes rapides sur chaque bras. Il poursuit par une demi-heure de tractions sur un doigt, puis des abdo... Ce n’est pas moins de trois heures d'exercices d'endurcissement, dont certains seraient intenables pour un homme normal, que le mutant s'inflige tous les jours dans le plus grand silence faisant jouer chaque muscle, chaque tendon et chaque articulation comme une mécanique bien huilée.
Puis il passe dans la salle de bain attenante et prend une longue douche glacée. L’eau gelée coule sur les monts et les vallées poilues de son impressionnante musculature sans lui arracher le moindre frissonnement. Il se sèche puis observe son visage dans la glace comme s’il apprenait les traits d’un inconnu.